Il est souvent demand, au sujet de ce texte clbre, si laveu de la princesse de Clves son mari est vraisemblable. Il est vrai qu la premire lecture, on ne peut quexprimer un certain doute quant la probabilit de cette action. On imagine aisment les dangers quelle peut encourir puisque laction se situe au XVI sicle, priode durant laquelle lpoux peut en toute impunit faire et dfaire lavenir de sa femme.Il apparat cependant aprs une seconde lecture quil y a non seulement une certaine crdibilit, mais peut tre aussi du gnie dans laction de cette femme. Noublions pas ltape importante de son ducation qui avec laide de Me de Chartres, a appris les dangers tout aussi compromettants encore des jeux de la cour, dont elle devient rapidement lobjet. Mme de Clves ralise htivement, que son intrt grandissant est le dbut dune grande passion qui la perdra si elle en croit les conseils de sa dfunte mre. Cest dans ce dilemme celui dobserver lenseignement de sa mre et la faiblesse qui alimente son penchant pour M de Nemours - que se cre subtilement lide davouer sa faute , son mari. Elle le sait foncirement bon, indulgent et patient, lments qui la prdisposent penser quelle peut se permettre cette certaine franchise. Ainsi donc, la vraisemblance de laveu prend son sens dans le fait quelle dsarme son mari en prenant les devants. Pass leffet de surprise, ce dernier ne peut quapprcier la noblesse et la droiture de sa femme. Les mots, les regards, et les larmes quelle rvle sont si touchant, quils le rassurent au point de trouver sa femme une dignit qui lui donne le besoin de sexcuser. La colre et la vengeance quil aurait pu exprimer de bon droit, nont plus raison dtre devant le courage de sa femme.La vraisemblance de cette exposition existe si on la peroit comme une tentative de retrouver son amour propre. Avec laveu, son mari devient le spectateur de son courage et lui permet dter un peu de la culpabilit quelle prouve de stre laisser sduite malgr les a...